La composition d’une route
Une route désigne l’ensemble de l’espace dédié à la circulation routière et se compose généralement des éléments suivants :
- l’accotement : cette partie de la route est présente de chaque côté des espaces réservés à la circulation, elle n’est généralement pas recouverte d’asphalte et on peut parfois s’y arrêter en cas de problème ou même d’y stationner son véhicule, en fonction de la signalisation en vigueur à l’endroit choisi
- la chaussée : cet espace est composé d’une ou plusieurs voies recouvertes d’asphalte sur lesquelles les véhicules peuvent circuler
- les voies : une voie est un espace sur lequel le véhicule circule, celle-ci peut être ouverte à tous types de véhicules ou réservée à une catégorie particulière comme les vélos (pour les pistes cyclables), ou encore les bus (pour les voies de bus)
Les différentes sortes de routes
Les routes départementales
Les routes départementales sont des espaces de circulation se trouvant partout en France et appartenant au domaine public routier. Elles sont à la charge du Conseil départemental de chaque département français. Ce Conseil est chargé du respect des règles de la sécurité routière et du code de la route sur ces routes. Les différents Conseils départementaux se concertent ainsi pour établir une cohérence du maillage routier à l’échelle nationale.
En ce qui concerne les chiffres :
- l’ensemble des routes départementales représentent un total de 687 789 kilomètres en 2016
- la limitation de vitesse sur les routes départementales est de 90 km/h pour les conducteurs hors période probatoire et de 80 km/h pour les conducteurs en période probatoire, il est également à noter que certaines portions de routes peuvent être limitées à 70 km/h voire à 50 km/h
Afin de se repérer sur les routes départementales, il existe des bornes et des cartouches de localisation, elles peuvent notamment servir à indiquer aux secours la position exacte d’un accident.
Les routes nationales
Les routes nationales sont des routes gratuites, à la charge de l’État, qui sont ouvertes d’accès à tous les usagers de la route, à l’exception de certaines portions qui ont le statut de voies express ou de routes à accès règlementé. Depuis 2007, ce sont les Conseils départementaux qui ont la charge de ces routes, à la suite des lois et arrêtés de décentralisation. En ce qui concerne les chiffres :
- en 2010, le réseau des routes nationales atteint un total de 377 986 kilomètres
- les routes nationales sont en général limitées à 90 km/h pour les conducteurs hors période probatoire, et à 80 km/h pour les conducteurs en période probatoire, à l’exception de certaines portions pouvant être limitées à 70 km/h voire à 50 km/h
Les routes nationales sont bordées de bornes indiquant le numéro de la route et le nombre de kilomètres parcourus depuis le début de la route, elles sont de couleur rouge et blanche.
Les autoroutes
Les routes à accès règlementé
Les routes à accès règlementées sont des routes à l’entrée signalée par un panneau carré indiquant une voiture blanche sur un fond bleu clair, ce sont des voies rapides. Ces routes comportent de nombreux points communs avec les autoroutes qui sont les suivants :
- elles sont interdites à tout usager de la route lent comme les piétons ainsi que les véhicules sans moteur, les véhicules sans plaque d’immatriculation, les véhicules agricoles, etc
- certaines manoeuvres y sont également interdites comme : les demi-tours, la circulation à contresens, le stationnement sur l’accotement ainsi que sur la bande d’arrêt d’urgence (réservée aux véhicules rencontrant des problèmes majeurs), la circulation sur la bande d’arrêt d’urgence (même en cas de gêne de la circulation par un incident quelconque)
- les sorties et entrées sur une route à accès règlementé se font par des bretelles de sortie et des voies d’insertion et nécessitent l’utilisation des clignotants
Cependant, il s’agit de deux types de routes différents. Les différences entre une route à accès règlementé et une autoroute sont les suivantes :
- les routes à accès règlementé sont gratuites, contrairement aux autoroutes, où les usagers rencontrent des péages
- les routes à accès règlementé peuvent rencontrer des carrefours à sens giratoire, des ronds-points ou des intersections
- les limitations de vitesse y sont plus strictes que sur les autoroutes, elle y sont de :
- 110 km/h en cas de chaussée sèche, par beau temps
- 100 km/h en cas de chaussée mouillée, par temps de pluie
- 50 km/h en cas de visibilité inférieure à 50 mètres
Il est cependant à noter que le terme de route à accès règlementé s’applique à différetes sortes de routes, et que les règles à appliquer peuvent différer, par exemple pour les périphériques encerclant les grandes agglomérations.
Les manquements aux règles du code de la route sont punis par des contraventions de classe 2 et 4 sur ce type de route. De plus, l’interdiction aux piétons de circuler sur ces voies ne s’adresse pas aux représentants des forces de l’ordre lors des contrôles.
Les routes européennes
Les routes européennes sont gérées par l’Union Européenne et servent à relier les différents États de l’Union par des voies de circulation routières.
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La conduite sur les routes en fonction des conditions météorologiques
La conduite par temps de pluie
La conduite par temps de pluie comporte de nombreux risques parmi lesquels on peut citer :
- la perte d’adhérence des pneus du véhicule : en effet, l’adhérence est deux fois plus longue par temps de pluie, tout comme la distance de freinage
- l’aquaplanage, qui survient quand les pneus du véhicule (généralement trop lisses car usés) n’arrivent plus à évacuer l’eau se trouvant sur leur passage, ils ne sont donc plus en contact avec la chaussée et le conducteur ne peut plus contrôler son véhicule
- le manque de visibilité dû à la formation de buée sur les vitres peut être dangereux, le conducteur peut alors mettre en marche le système de ventilation ou bien le système de dégivrage du véhicule
En ce qui concerne l’éclairage, il est recommandé d’utiliser des feux de croisement par temps de pluie, si celle-ci est forte, le conducteur peut activer ses feux de brouillard avant, il est cependant interdit de faire usage des feux de brouillard arrière.
La conduite dans le brouillard
Dans le brouillard, il est conseillé d’allumer ses feux de croisement, ainsi que ses feux de brouillard avant et arrière, si le véhicule en est équipé. Toutefois, il ne convient d’utiliser ces feux de brouillard seulement lorsque la visibilité est mauvaise, dès que celle-ci redevient normale, il faut éteindre les feux de brouillard afin de ne pas gêner les autres usagers de la route.
En ce qui concerne la vitesse de circulation par temps de brouillard, elle est la suivante, l’usager doit :
- rouler à 50 km/h en cas de visibilité inférieure ou égale à 50 mètres
- rouler à 70 km/h en cas de visibilité inférieure ou égale à 70 mètres
- rouler à 90 km/h en cas de visibilité inférieure ou égale à 90 mètres
La conduite en présence de neige ou de verglas
En cas de chute de neige, les consignes en terme d’éclairage presque les mêmes que celles en cas de brouillard. Le conducteur doit au moins allumer ses feux de croisement, il est recommandé d’utiliser des feux de brouillard avant si le véhicule en est équipé, ainsi que les feux de brouillard arrière en cas de forte chute de neige.
Sur la neige et le verglas, l’adhérence est divisée par quatre, il est ainsi nécessaire :
- d’équiper les pneus du véhicule de chaînes (des panneaux de signalisation peut prévenir les usagers de cette obligation)
- d’équiper son véhicule de pneus thermogomme, qui facilitent l’adhérence (cela n’est pas obligatoire mais recommandé, pour des raisons de sécurité)
La conduite en cas de vent violent
Comme toutes les autres intempéries, le vent peut avoir un effet des plus néfastes sur la conduite, car il provoque des écarts de direction qui obligent le conducteur à rectifier la trajectoire pour combler ces écarts.
Il faut être particulièrement attentif au comportement de certains usagers, plus susceptibles que d’autres de causer un accident en cas de vent violent, comme par exemple les caravanes ou les deux-roues. Lors de vents très violents, il est déconseillé aux usagers de prendre la route.
Une signalisation spécifique existe pour prévenir les usagers de la route de vent latéraux particulièrement violent ; il s’agit d’un panneau de type danger représentant un manche à air. Ce panneau n’est pas fait pour indiquer la violence ni la direction du vent, il délimite seulement les zones de danger, où les conducteurs doivent redoubler de vigilance.
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La conduite de nuit sur les routes
L’utilisation des feux
En cas de chaussée non éclairée, les règles à suivre en matière d’éclairage sont les suivantes :
- si le conducteur roule seul sur une chaussée non éclairée, que ce soit dans une agglomération ou en dehors d’une agglomération, il doit rouler en feux de route
- lorsqu’il croise un autre usager, il doit alors passer en feux de croisement, afin de ne pas éblouir celui-ci et de limiter les risques d’accident
- sur une route à double sens comportant de nombreux virages, il est déconseillé de rouler en feux de route ou d’allumer les feux de brouillard avant en complément des feux de croisement, car l’on n’a pas une visibilité suffisante pour ne pas éblouir l’usager qui pourrait arriver en face
En cas de chaussée éclairée, les règles à suivre en matière d’éclairage sont les suivantes :
- en ville, équipée d’un éclairage public, le conducteur a le choix, il peut circuler en feux de croisement, ou en feux de position seuls
- sur une route, le conducteur doit impérativement circuler en feux de croisement, pour ne pas éblouir inutilement un usager qui arriverait en face
Conseils pour une bonne conduite de nuit
Quelques conseils doivent être appliqué par le conducteur afin de garantir une conduite de nuit en toute sécurité :
- il est déconseillé de fixer les phares du véhicule arrivant en face car l’on risque d’être ébloui
- sur la route, en cas de dépassement, le conducteur doit également circuler en feux de croisement afin de ne pas éblouir l’usager qui le dépasse, celui-ci peut également le prévenir de son dépassement par des appels lumineux
- sur la route, en cas de croisement, le conducteur doit impérativement passer en feux de croisement pour éviter d’éblouir l’usager arrivant en face
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Les zones dangereuses des routes
Les zones de travaux et de chantier
Des travaux peuvent avoir lieu sur la voie publique, ils ont pour but l’entretien des routes, on trouve également des véhicules de travaux sur la voie publique lors de l’élagage des arbres. Ces travaux sont signalés par des panneaux de signalisation temporaire reconnaissables à leur fond jaune. Le conducteur doit alors prendre en compte la signalisation temporaire au lieu de la signalisation normale. Lorsque le panneau est disposé de manière peu visible, parallèlement à la route par exemple, le conducteur ne doit pas en tenir compte. Il doit cependant rester attentif afin d’anticiper une future zone de travaux.
Le conducteur est invité à faire preuve de prudence et à anticiper le danger présent sur la chaussée, en ralentissant par exemple. Il est rappelé que les déviations sont fréquentes en cas de travaux
Les transports en commun et les rails de tramway en agglomération
En agglomération, les usagers de la route peuvent rencontrer des rails de tramway, dans ce cas, c’est souvent celui-ci qui a la priorité. Toutefois, les règles du code de la route s’applique aussi à ce type de véhicule, ainsi un tramway peut tout à fait rencontrer un cédez-le-passage, mais compte tenu du poids du véhicule, les conducteurs sont invités à rester vigilants, même s’ils sont prioritaires.
Lorsqu’un tramway rencontre un véhicule en mission (sapeurs pompiers, SAMU, police, etc), il doit lui céder le passage, il en est de même pour les autres véhicules.
Notons qu’il est possible de dépasser un tramway par la droite, si la signalisation en vigueur autorise l’automobiliste à le faire.
La traversée d’un tunnel
Le conducteur doit être particulièrement attentif à l’entrée et à la sortie d’un tunnel car les changements de luminosité sont importants et peuvent le perturber, il doit redoubler de vigilance s’il porte des lunettes de soleil, accentuant ces changements. Les distances de sécurité à observer ainsi que la limitation de vitesse sont indiqués à l’aide de panneaux à l’entrée du tunnel.
Il est formellement interdit à tous les usagers de la route de stationner ou même de s’arrêter dans un tunnel, en raison de la densité du trafic. En effet, comme il s’agit d’un espace limité, toute gêne est susceptible de provoquer un accident. En cas d’urgence, les tunnels sont équipés d’emplacement similaires aux bandes d’arrêt d’urgence, ainsi que de bornes d’appels d’urgence permettant de contacter les secours. Des sorties de secours sont également prévues, la distance à parcourir avant de les atteindre est signalée par des panneaux.
En cas d’incendie dans un tunnel, tous les usagers doivent quitter leur véhicule sans emporter d’objets encombrants avec eux, il est interdit de faire demi-tour pour sortir du tunnel, car cela pourrait provoquer un accident.
Les passages à niveau
On appelle passage à niveau une zone où une route rencontre des rails de chemin de fer. Les usagers doivent être particulièrement vigilants car un train à une distance de freinage beaucoup plus longue qu’une voiture, et son poids peut générer des destructions importantes.
Les passages à niveaux sont signalées à l’avance (à 150 mètres, 100 mètres puis 50 mètres) par des poteaux comportant des bandes rouges (au nombre de 3 pour 150 mètres, 2 pour 100 mètres et une pour 50 mètres). Des panneaux indiquant le type de passage à niveau que le conducteur va rencontrer peuvent également être présent. Il existe en effet différents types de passages à niveaux :
- avec ou sans barrières électroniques
- avec ou sans feux de passage
Au cas où un usager resterait bloqué sur la voie ferrée, il lui est formellement interdit de rouler dessus. Il a alors le droit d’enfoncer les barrières du passage à niveau pour sortir de la voie ferrée et assurer sa sécurité.